Jour 12 : 31/07. Les chutes d'eau Ulaan Tsugalaan.

Nous faisons à présent route vers le sud depuis quelques jours, en suivant l'Orkhon. Dans la vallée, la lumière a changé et devient jaune et rasante en soirée : c'est magnifique. Nous voyons les paysages changer de jour en jour : ce jour-là, les montagnes ont pris de la hauteur et sont plus rocailleuses. Nous nous tapons quelques descentes impressionnantes ( pour les cavaliers, car nos chevaux sont très braves ).

Nous évitons un orage de justesse : Zoriggo nous le montre du doigt, et nous crions ouf lorsqu'il passe de l'autre côté de la montagne. Notre interprète n'est toujours pas avec nous car son cheval boîte toujours, une situation dont on s'accommode mais qui a des inconvénients certains. A ce stade du voyage, la communication se fait néanmoins aisément. 

A l'heure du déjeuner, notre guide scrute le paysage à plusieurs reprises : malgré son oeil perçant, il n'aperçoit pas notre van, qui accusera plus d'une heure de retard, nul ne sait pourquoi. 

Après le déjeuner, nous nous dirigeons vers le spot touristique de la région : les chutes Ulaan Tsugalaan. Trop de français à notre goût, mais les chutes sont jolies. 

Nous nous remettons ensuite en selle pour atteindre le campement du soir. Ici, j'ouvre une petite parenthèse " état physique" des trois françaises qui relèvent chaque jour ou presque un challenge sportif : à ce stade du voyage, nous avons compris que la douleur est inévitable, mais nous la choisissons. Je choisis pour ma part de sauver mon dos et mes fesses en me tenant avec mes aducteurs, quitte à avoir mal aux articulations des genoux et des chevilles. Nous parcourons 42 kilomètres ce jour là, ce qui est un peu au dessus de notre moyenne quotidienne. 

Le campement du soir est idéalement situé, à flanc de montagne, et les arbres font maintenant partie du paysage alors que leur ombre nous avait manqué en traversant le Bulgan. Chaque soir, nous nous demandons comment nos amis mongols trouvent des endroits aussi beaux. La réponse est simple : c'est toute la Mongolie qui est magnifique ! 

Je décide d'aller jouer un peu de flûte plus loin ... deux gamins arrivent, s'arrêtent quelques instants pour m'écouter jouer, puis repartent à fond au galop. 

Laure